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C’est décidé : demain j’arrête de passer mon temps à râler à la maison !

Qu’est-ce qu’il serait bon de ne plus râler et pourtant, à nous écouter nous-mêmes, nous semblons adorer cela ! Tous les jours, avec nos enfants, nous nous surprenons à râler. Tout ne va pas comme nous le voulons : pas assez vite, pas assez efficace, les enfants ne sont pas assez autonomes et il faut répéter 10 fois, 20 fois, parfois 100 fois les mêmes choses. Que c’est épuisant ! Alors comment faire autrement ? Comment prendre soin de soi et de son propre rythme pour cultiver plus de calme intérieur ?

Étape 1 : Apprendre à se poser les bonnes questions et prendre du recul

Pouvoir se questionner et dialoguer intérieurement est important pour mieux se connaître et faire des pauses dans un quotidien toujours intense. Pouvoir piocher une ou deux questions qui nous plaisent et les réciter comme un mantra, pour que nous puissions prendre conscience de l’impact des mots. En voici quelques exemples que vous pouvez compléter :

 

Quand je pense que je dois me sacrifier, est-ce que cela m’apaise ou donne satisfaction à ma famille ?

A y regarder de près, lorsque nous courons partout, nous avons réussi à finir notre liste de la journée en hurlant, est-ce que vraiment cela change quelque chose pour notre entourage ?

 

Quel est mon intérêt de devoir toujours en faire plus ?

Depuis l’école, nous entendons cette remarque : « c’est bien, mais tu peux faire mieux ». Remettre en question cette idée est importante à l’âge adulte. Faire plus mais pour aller où exactement ?

 

Est-ce que le perfectionnisme rend vraiment heureux ?

La part de nous qui veut bien faire est souvent la plus « jugeante » envers nous-même car au final, quoi que l’on fasse, nous ne nous sentons jamais à la hauteur. Alors à quoi bon ?

  

Qu’est-ce que cela change à ma vie quand ma maison est parfaitement propre ?

Nous mettons parfois tant d’énergie à vouloir que tout soit rangé et cela vaut tant de cris, disputes, frustrations ou des crises de nerf en famille. A quel moment nous autorisons-nous à sortir  ?

 

En répondant à ces questions, nous commençons à prendre conscience de ce qui est vraiment important pour nous. Souvent, quand nous râlons, c’est parce que justement nous nous forçons à faire des choses qui ne nous correspondent pas. Bien évidemment, il y a toujours des tâches obligatoires, mais l’apaisement est dans le changement de regard.

Étape 2 : Se reconnecter à ses vrais besoins

La plupart du temps, nous râlons, car nous ne sommes plus connecté à nos besoins. Nous agissons machinalement, comme si notre tête avançait sans notre corps, tellement cela représente une fatigue ou une contrainte pour nous. Pouvoir apprendre à s’écouter, ne serait-ce que quelques instants, est une clef primordiale pour se recentrer.

 

Quelle est ma véritable envie quand je me mets la pression et que je râle ?

Quand je suis capable de répondre à cette question, c’est que je suis capable de de faire une pause et d’aller dans la bonne direction : est-ce que j’ai besoin d’être soutenu ? De câlins ? De repos ?

 

De quoi ai-je besoin maintenant ?

Le mot maintenant nous aide à poser une action concrète dans l’instant. Si petite soit-elle, cette action donne au corps la satisfaction immédiate d’être prise en compte et écoutée.

Étape 3 : Se créer des rituels d’apaisement au quotidien.

S’inventer son propre rituel et le faire chaque jour est très rassurant pour l’esprit et permet un sas de décompression.

 

Se créer un moment off entre le travail et la maison

Pour rentrer chez soi sans la tension du travail et reprendre de la force avec tout le travail de la maison qui nous attend, s’accorder au moins 10 min de pause est nécessaire pour se ressourcer peu importe la forme : marcher autour de la maison, appeler un ami, faire une méditation dans sa voiture.

 

Prendre le temps de célébrer toutes les tâches accomplies confortablement sur son canapé

Nous n’avons pas toujours besoin de se poser 1001 questions sur soi. S’asseoir confortablement est un rituel d’ancrage et de gratitude envers soi-même, simple, très agréable.

Par Florence Millot, psychologue spécialisée – thérapie brève enfant/adolescent – guidance parentale et psycho-pédagogie